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Prison de retraite - EP

by Fatabien

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1.
J’aurais dû être député, juste pour quelques années, Chaque semaine en TGV, regagner la grande cité, Payé dix fois le SMIC, être une vraie pompe à fric, Et profiter d’une retraite, anticipée, bien avancée, bien engraissée. L’abolition des privilèges a-t-elle bien eu lieu ? Poudre aux yeux ! Ou n’était-ce que pur stratagème, pour bien calmer les gueux ? Le Moyen-Age, on y est toujours en plein Les miséreux, les smicards se crèvent pour presque rien Pour une poignée de connards qui n’y changeront rien A leurs avantages et leurs intérêts, et rester souverain. J’aurais dû être sénateur, m’endormir dans l’hémicycle, Ne pas me tuer au labeur, voter des lois et des articles. Abuser tous frais payés, une secrétaire bien gaulée, Et profiter de ma soubrette, sans demander, sans la violer et sans l’aimer. Le Moyen-Age, on y est toujours en plein Les miséreux, les smicards se crèvent pour presque rien Pour une poignée de connards qui n’y changeront rien A leurs avantages et leurs intérêts, et rester souverain. J’aurais dû être président, fredonner toujours les mêmes serments, Dire : “Avec moi ça va changer”. Mais je vais d’abord vous taxer. Abuser du bien public, amnistier toute ma clique. A la fin de mon quinquennat, dire c’est pas moi, C’est c’lui d’avant, qui nous y a mis bien dedans. L’abolition de l’esclavage a-t-elle bien eu lieu ? Poudre aux yeux ! On nous donne tout juste de quoi rester sage, et fermer les yeux ! Le Moyen-Age, on y est toujours en plein Les miséreux, les smicards se crèvent pour presque rien Pour une poignée de connards qui n’y changeront rien A leurs avantages et leurs intérêts, et rester souverain.
2.
Je ne viendrai plus chez toi Une fois tous les six mois, Pour remettre ta pendule A l’heure d’été ou l’heure d’hiver. Je ne viens déjà plus vous voir, Une fois par semaine, Récupérer la solde, Lire le journal du dimanche Et regarder avec vous une famille en or, l’école des fans. Je ne viens plus chez toi, Le soir après l’école manger du chocolat, Fouiller dans les placards à la recherch’ de p’tits gâteaux, Et prendre la limonade ou du fromage au frigo. - – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – - Tu as d’abord commencé, Par laisser le gaz ouvert, Puis ensuite tu es tombée, A plusieurs reprises par terre, Alors on a essayé, L’infirmière à domicile, Une aide ménagère et la visite Quotidienne de ma cousine. Tout ça n’a duré qu’un temps Et voilà que maintenant Tu es devenue pensionnaire Dans une maison de retraite. Si tu savais comme je regrette Que pour attendre ta mise en bière, Tu vives en maison de retraite, On n’savait plus trop que faire. Mamie, mamée, grand-mère Au milieu des grabataires Dans cette prison de retraite C’est pas tous les jours la fête. Et encore tu as de la chance C’en est une à taille humaine, Vingt-cinq à trente congénères, Enfin, ça dépend des semaines. Parfois il y en a qui partent Mais jamais ils ne retournent Auprès des leurs chez leurs enfants Dans le royaume des vivants. Mamie, mamée, grand-mère Au milieu des grabataires Dans cette prison de retraite C’est pas tous les jours la fête. C’est courant et quand ça existe Un directeur tyrannique Une directrice pas très chic Le personnel perd tout son zèle Les infirmières en colère Se trompent de rancoeur et exagèrent. Ton mari on l’aimait aussi, Parti avant toi, c’est ainsi, Mais sa chance à lui, C’est que toi pour lui, tu étais là, Il a pu vieillir tranquille, Chez lui ! Tu dis : « Quand même, j’suis bien ici », Et je te crois, mais à demi. On est quand même bien mieux chez soi, Si seulement tu étais chez le roi. Ce n’est qu’un lieu où on attend, Comme on peut, on tue le temps. T’as pas souvent déménagé, C’est ta dernière maison, tu le sais ! Mamie, mamée, grand-mère Au milieu des grabataires Dans cette prison de retraite C’est pas tous les jours la fête. Mamie, mamée, grand-mère Même le jour de ton anniversaire C’est pas le sourire de l’infirmière C’est pas la vie au grand air…
3.
J’ai tant aimé, mon bol de lait L’cérémonial des céréales Mordues, croquées, ingurgitées Ovoïdales ou en pétales. Puis j’suis d’venu un cannibale J’voulais mâcher des trucs salés Steacks bien charnus, oeufs à la poêle Et des gésiers plein le gosier. Mon petit déj’, il est balaise Je démarre pas si j’le prends pas Si tu m’l'abrèges j’te colle un’ baigne, Je t’envoie dans les fraises. Je te bouffe les doigts si tu me crois pas ! Voulant un corps de Chippendale Voilà qu’je mords du végétal C’est comme si je mangeais que dâle J’suis courageux, mais là, j’ai la dâle ! Autant jeûner, me direz-vous ? Que déjeuner avec du chou ! Y a plus atroce, y a qui dort dîne, On voit qu’tes os, t’as l’air maline. Mon petit déj’, il est balaise Je démarre pas si j’le prends pas Si tu m’l'abrèges j’te colle un’ baigne, Je t’envoie dans les fraises. Je te bouffe les doigts si tu me crois pas ! Mais maintenant qu’on s’est trouvés J’te mords, j’te sens, d’la tête aux pieds Tous les matins, un gros calin Ca remplace bien le beurre et le pain C’est de l’amour qu’il me fallait Et tes atours sucrés salés Un vrai festin, un vrai régal Et puis tes seins ! Là, je m’emballe… Mon petit déj’, il est balaise Je démarre pas si j’le prends pas Si tu m’l'abrèges j’te colle un’ baigne, Je t’envoie dans les fraises. Et si tu me crois pas, je te bouffe les doigts !
4.
Tu as d’abord commencé, Par laisser le gaz ouvert, Puis ensuite tu es tombée, A plusieurs reprises par terre, Alors on a essayé, L’infirmière à domicile, Une aide ménagère et la visite Quotidienne de ma cousine. Tout ça n’a duré qu’un temps Et voilà que maintenant Tu es devenue pensionnaire Dans une maison de retraite. Si tu savais comme je regrette Que pour attendre ta mise en bière, Tu vives en maison de retraite, On n’savait plus trop que faire. Mamie, mamée, grand-mère Au milieu des grabataires Dans cette prison de retraite C’est pas tous les jours la fête. Et encore tu as de la chance C’en est une à taille humaine, Vingt-cinq à trente congénères, Enfin, ça dépend des semaines. Parfois il y en a qui partent Mais jamais ils ne retournent Auprès des leurs chez leurs enfants Dans le royaume des vivants. Mamie, mamée, grand-mère Au milieu des grabataires Dans cette prison de retraite C’est pas tous les jours la fête. C’est courant et quand ça existe Un directeur tyrannique Une directrice pas très chic Le personnel perd tout son zèle Les infirmières en colère Se trompent de rancoeur et exagèrent. Ton mari on l’aimait aussi, Parti avant toi, c’est ainsi, Mais sa chance à lui, C’est que toi pour lui, tu étais là, Il a pu vieillir tranquille, Chez lui ! Tu dis : « Quand même, j’suis bien ici », Et je te crois, mais à demi. On est quand même bien mieux chez soi, Si seulement tu étais chez le roi. Ce n’est qu’un lieu où on attend, Comme on peut, on tue le temps. T’as pas souvent déménagé, C’est ta dernière maison, tu le sais ! Mamie, mamée, grand-mère Au milieu des grabataires Dans cette prison de retraite C’est pas tous les jours la fête. Mamie, mamée, grand-mère Même le jour de ton anniversaire C’est pas le sourire de l’infirmière C’est pas la vie au grand air…

about

3 titres + 1 version radio
En attendant l'enregistrement des autres chansons et la sortie du 2ème album qui s'intitulera : Gare de Lyon.
Rdv début 2016...

credits

released September 30, 2015

Textes et musique : Fabien Macip.

Avec l'aimable participation de :

PACO : arrangements, prise de son, mixage
PACO : râ de 3 sur "Mon p'tit déj'"
GABY : violons sur "Rester souverain" et "Mon p'tit déj'"
BRUNO : clavier sur "Prison de retraite"
ROMAIN : derbouka et caisse claire sur "Rester souverain", caisse claire et guitare sèche sur "Prison de retraite"
CARMEN : choeurs sur "Prison de retraite" et "Mon p'tit déj'"
LUDO : mastering

Un grand merci à eux !

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about

Fatabien France

Le projet Fatabien est né en 2010. Guitare et chant dans un premier temps. Minimaliste…
…ou presque : sur scène, la guitare folk peut se voir accompagnée d’un cajon et d’une guitare électrique.

Quelques passages dans l’émission Viva la musica sur France Bleue Roussillon et quelques scènes dont la place Arago à Perpignan et le Capharnarhum à Béziers lors des scènes ouvertes.
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